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Ouverture du débat général de l’Assemblée générale des Nations Unies, 72ème Session

Face aux divisions dans le monde, António Guterres appelle à agir pour faire régner la paix

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Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres présente son rapport annuel sur les travaux de l’Organisation avant l’ouverture du soixante-douzième débat général de l’Assemblée générale. Photo ONU / Cia Pak

19 septembre 2017 – A l’ouverture du débat général de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a décrit mardi un monde en difficulté, « où les êtres humains souffrent et la colère gronde », et a appelé les Etats membres à « agir pour faire régner la paix ».

« Notre monde est en difficulté. Des êtres humains souffrent et la colère gronde. L’insécurité gagne du terrain, les inégalités s’accentuent, les conflits se propagent, les changements climatiques s’accélèrent », a déclaré M. Guterres à la tribune de l’Assemblée générale devant les chefs d’Etat et de gouvernement réunis au siège de l’ONU à New York.

« Face aux divisions qui ébranlent notre monde, nous devons agir pour faire régner la paix. Je suis fermement convaincu qu’ensemble nous pouvons instaurer la paix, rétablir la confiance et bâtir un monde meilleur pour tous », a-t-il ajouté.

Sept menaces qui pèsent sur le monde

Le chef de l’ONU a mis l’accent sur sept menaces ou épreuves auxquelles le monde doit faire face.

La première est le péril nucléaire. « Aujourd’hui, partout dans le monde, les craintes suscitées par les armes nucléaires sont à leur paroxysme depuis la fin de la guerre froide. La peur est bien réelle. Des millions d’êtres humains vivent dans la terreur des actes de provocation que sont les essais nucléaires et les tirs de missiles de la République populaire démocratique de Corée », a noté M. Guterres.

« Je condamne ces actes sans appel. J’engage la République populaire démocratique de Corée et tous les États Membres à se conformer pleinement aux résolutions du Conseil de sécurité », a-t-il ajouté. « La résolution 2375 (2017), adoptée à l’unanimité la semaine dernière, renforce les sanctions et adresse un message sans équivoque à la République populaire démocratique de Corée pour qu’elle respecte ses obligations internationales. J’exhorte le Conseil de sécurité à continuer de présenter un front uni. Ce n’est qu’ainsi que l’on parviendra à dénucléariser la péninsule coréenne et, comme il est affirmé dans la résolution, qu’une solution diplomatique à la crise pourra être trouvée ».

Selon le Secrétaire général, « la solution doit être politique et les dirigeants doivent faire preuve de sagesse». « Réagissons! Ne nous laissons pas entraîner dans la guerre », a-t-il dit.

Plus largement, il faut, selon lui, que tous les pays fassent preuve d’une plus grande volonté d’atteindre l’objectif universel qu’est l’édification d’un monde sans armes nucléaires. « C’est aux États dotés d’armes nucléaires qu’il incombe tout particulièrement de montrer l’exemple », a-t-il déclaré.

Le chef de l’ONU a également abordé la menace mondiale qu’est le terrorisme. « Le renforcement de la coopération internationale demeure crucial », a-t-il dit. Il a remercié l’Assemblée générale d’avoir approuvé l’une de ses premières réformes : la création du Bureau de lutte contre le terrorisme.

Le chef de l’ONU a indiqué qu’il avait l’intention l’année prochaine de convoquer la toute première réunion des dirigeants des organismes nationaux chargés de la lutte contre le terrorisme de façon à instaurer un nouveau partenariat international de lutte contre le terrorisme.

S’agissant de la troisième menace que représentent les conflits qui ne sont pas réglés et les violations systématiques du droit international humanitaire, António Guterres a notamment évoqué les violences dans l’État de Rakhine au Myanmar.

« Les autorités du Myanmar doivent mettre un terme aux opérations militaires, laisser passer les secours humanitaires et reconnaître le droit des réfugiés au retour dans la sécurité et la dignité. Elles doivent aussi apporter une réponse aux griefs des Rohingyas, dont le statut est en suspens depuis trop longtemps », a-t-il déclaré.

La menace du changement climatique

La quatrième menace évoquée par le Secrétaire général est le changement climatique. Il a rappelé que 2016 a été l’année la plus chaude de tous les temps et les 10 dernières années ont été plus chaudes que jamais.

« Les modèles scientifiques montrent sans équivoque que les phénomènes extrêmes que nous connaissons actuellement correspondent précisément à la nouvelle réalité d’une planète en voie de réchauffement », a-t-il dit. « Il est grand temps de réduire les émissions qui nous conduisent au suicide. Nous en savons suffisamment aujourd’hui pour agir : les preuves scientifiques sont irréfutables ».

Il a exhorté les gouvernements à mettre en œuvre l’Accord de Paris sur le climat et à aller bien au-delà. Il a félicité « les villes qui se fixent des objectifs audacieux » et a accueilli favorablement « les initiatives prises par des milliers d’entreprises privées, y compris des sociétés pétrolières et gazières, qui font le pari d’un avenir propre, celui d’un avenir vert ».

La cinquième menace concerne les inégalités croissantes qui minent les fondements de la société et le contrat social.

« Plus de personnes se sont extirpées de la pauvreté extrême que jamais auparavant. Au niveau mondial, la classe moyenne est aussi plus importante que jamais. De plus en plus de personnes vivent plus longtemps et en meilleure santé. Mais les progrès ne sont pas équitables. Les disparités sont criantes, qu’il s’agisse des revenus, de l’égalité des chances ou de l’accès aux résultats de la recherche et de l’innovation », a noté le Secrétaire général.

« Nous avons un plan pour changer de cap et parvenir à une mondialisation équitable. Ce plan, c’est le Programme 2030 », a-t-il ajouté, en référence au Programme de développement durable à l’horizon 2030 adopté en 2015 par les Etats membres des Nations Unies.

Selon le Secrétaire général, le côté obscur de l’innovation constitue la sixième menace que le monde doit affronter. Il a mentionné l’aggravation des menaces liées à la cybersécurité.

Il a noté que l’intelligence artificielle change la donne et peut stimuler le développement et améliorer les conditions de vie de façon spectaculaire. « Mais elle peut aussi avoir un effet redoutable sur le marché du travail et, en fait, sur la sécurité mondiale et sur le tissu social même », a-t-il dit.

La mobilité humaine « peut unir le monde »

Enfin, le chef de l’ONU a évoqué la mobilité humaine, « qui pour moi n’est pas une menace, même si certains la considèrent ainsi ». « La mobilité pose des problèmes particuliers, mais si elle est bien gérée, elle peut unir notre monde », a-t-il souligné.

« Soyons clairs : nous ne faisons pas seulement face à une crise des réfugiés, mais aussi à une crise de solidarité. Les pays ont le droit de contrôler leurs frontières. Mais cela ne doit pas se faire au détriment des droits des personnes qui cherchent ailleurs un avenir meilleur », a-t-il ajouté. « Au lieu de fermer nos portes et d’afficher notre hostilité, nous devons rétablir l’intégrité du régime de protection des réfugiés et simplement retrouver le sens de la compassion. L’ampleur du problème n’est pas insurmontable pourvu que, partout dans le monde, chacun assume pleinement sa part de responsabilité ».

Il a félicité les pays qui ont accueilli des millions de personnes déplacées de force, « avec un sens admirable de l’hospitalité ». « Nous devons redoubler d’efforts pour les aider dans cette tâche », a-t-il dit.

« Les migrations existent depuis toujours. Et elles continueront à exister, à cause des changements climatiques, de l’évolution démographique, de l’instabilité, des inégalités croissantes, des marchés du travail et de la volonté de mener une vie meilleure », a ajouté le Secrétaire général. « La réponse passe par l’instauration d’une coopération internationale qui aidera à encadrer les migrations de sorte que les bénéfices qu’elles apportent soient plus largement répartis et que les droits fondamentaux de toutes les personnes concernées soient protégés ».


News Tracker: autres dépêches sur la question

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=40168#.WcE7u7IjHIU

L’Assemblée générale entame son débat annuel avec un accent mis sur le développement et le climat

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#RDC : Un des leaders du monde en matière de défense des droits de la femme, selon l’ONU

La secrétaire générale  adjointe de l’ONU  en charge des violences en période de conflit, Amina Jane Mohammed,  a déclaré mardi à Kinshasa  que la RDC  constitue un exemple, un des leaders du monde par rapport aux prévisions constitutionnelles relatives aux droits de la femme. Elle fait cette déclaration  à l’issue d’une séance de travail que la délégation qu’elle conduit  en RDC a eue avec   les présidents des deux chambres du parlement , Aubin Minaku de l’Assemblée nationale , et Léon Kengo wa Dondo du Sénat.

En savoir plus sur  Pour les Nations Unies, la RDC, après les Etats Unis, le Rwanda et d’autres, est quatrième pays au monde, un des Top 5 sur 193 pays en matière des droits et de l’égalité de l’homme et de la femme. Mme Amina J. Mohammed a encouragé, à ce sujet, la RDC à aller de l’avant dans la voie de la protection des victimes des violences sexuelles, en dépit des défis «énormes  auxquels le pays fait face». Dans ce contexte, les Nations Unies sont prêtes à apporter leur appui concernant des réformes dans ce domaine  et pour combattre les violences sexuelles. Dans ce cadre, les Nations Unies trouvent le rôle très important du parlement  pour aider   le gouvernement à initier de lois qu’il faudra mettre en œuvre. L’Onu est très heureuse de soutenir les aspirations et les priorités du peuple congolais. A cette occasion, le président Aubin Minaku a peint le tableau l du parlement de la RDC, un pays  aux dimensions continentales avec ses 9 voisins. Il a évoqué la transition électorale et des fondamentaux de l’Etat en train d’être établis, avant de parler des prochaines élections pour lesquelles 35 millions d’électeurs sur les 45 millions attendus ont déjà été enrôlés, avec le soutien logistique de la Monusco. L’optimisme est permis, notamment avec la signature de l’Accord du 31 décembre 2016 et l’installation du CNSA, qui va devenir définitive avec la loi organique qui sera adoptée par le parlement au mois de septembre. Concernant, l’intégration de la femme dans le processus électoral, les dispositions légales sont contraignantes. Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en RDC, Maman Sidikou, et d’autres responsables onusiens dont le directeur exécutif de l’Onu-Femme ont pris part à cette rencontre.

RDC- Exetat : La session de rattrapage se déroule dès ce mardi dans l’espace Kasaï

La  session de rattrapage de la 51ème édition des examens d’état se déroule  dès ce mardi 18 juillet 2017 dans les quatre provinces de l’espace Kasaï. Il s’agit de Lomami, Kasaï Central,  Kasaï Oriental et Kasaï. Retardée en raison de l’insécurité dans la région, ces épreuves sont rendues possibles avec l’intervention de l’armée nationale qui assure que les élèves finalistes pourront passer leurs examens en toute sécurité, sauf à la mission catholique de Yangala, en territoire de Luiza à cause du non déploiement des forces armées. Pour le commandant du secteur opérationnel des Fardc Grand Kasaï, le Général Marcellin Assumani Issa, les conditions de sécurité sont réunies pour le bon déroulement des épreuves partout où l’armée est déployée.  » J’ai discuté longuement avec le gouverneur du Kasaï Central et j’ai appelé dans les autres provinces concernant le déroulement des examens d’état. Là où il n’y a pas encore les militaires, j’ai déconseillé qu’on ouvre les centres de passation de ces épreuves tel qu’à Yangala. Mais ailleurs où les militaires et les policiers sont déjà déployés, c’est comme pour les épreuves de fin d’études primaires, les examens d’état vont se dérouler de la même manière. Le problème c’est donner le message à la population de ne pas avoir peur. Un seul individu qui passe dans un centre peut terroriser tout le monde. Et pourtant, on peut le neutraliser facilement même avec nos mains. J’ai vu dans certains villages, ils ont arrêté les miliciens et les ont rendus à nos forces. Il faut enlever la peur, il suffit que quelqu’un arrive ici et qu’il crie: “Miliciens!”,  c’est tout le monde qui sera en débandade », a-t-il tenu à rassurer. Lancées le 19 juin dans les autres parties du pays, les épreuves des examens d’Etat ont été retardés dans le Grand Kasaï pour raison d’insécurité.

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#rdc : La Monusco annonce le retrait d’environ 750 casques bleus fin août

JMCrédit Photo : Victor Bigati

Maman Sambo Sidikou, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et chef de la Mission des Nations unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO), a annoncé ce lundi 17 juillet le retrait d’au moins 750 casques bleus encore présents en République démocratique du Congo (RDC).

C’est à l’issue de sa rencontre avec le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Emmanuel Shadary, que le chef de la Monusco a évoqué ce retrait qu’il qualifie de « revue stratégique » qui, d’après lui, interviendrait à la fin du mois d’août de cette année.

« Je suis avec le chef adjoint des forces de la Monusco. Nous savons déjà que d’ici à la fin du mois d’août il y aura au moins 750 qui vont partir. Et une feuille de route va être développée pour dire à quel rythme les gens vont partir. Maintenant il faut en discuter avec le gouvernement. Il faut s’assurer que les endroits que nous laissons derrière nous sont bien couverts par les Forces armées du Congo pour que la protection des populations soit réellement assurée », a dit Maman Sidikou ce lundi 17 juillet 2017 après son entretien avec Emmanuel Shadary.

Cette annonce intervient alors que pour la période du 1er juillet 2017 au 30 juin 2018, les Nations unies vont dépenser 7,3 milliards USD pour leurs opérations de maintien de la paix au lieu de 7,87 milliards actuellement, soit une baisse de 7,2%. La décision avait été entérinée le 28 juin par l’ONU sous la pression des USA. Les missions onusiennes en RDC, en Haïti, au Darfour et au Soudan sont les plus affectées parce que plus coûteus

 

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Une journée ville-morte : Kinshasa sous un calme inhabituel ce lundi 03 avril 2017

IMG_3446Mercredi 29 mars 2017, lors d’un point de presse organisé par le rassemblement, il a été annoncé une journée ville morte ce lundi 03 avril et une grève générale le mercredi 05 avril 2017, de commun accord entre tous les membres et responsables de partis qui constituent le Rassemblement. Cela  a été annoncé par Monsieur Félix Tshisekedi, président de cette plateforme, au cours d’une conférence de presse organisée, à sa résidence familiale dans la commune de Limete à Kinshasa.

Le Rassemblement après avoir fait le point de l’échec  aux  négociations politiques directes sous  l’égide de la CENCO,  clôturées le lundi 27 mars 2017, sur fond de blocage.  ce point de presse a permis de procéder à l’évaluation sans complaisance du dialogue national et inclusif du centre interdiocésain dans lequel le peuple congolais a placé tous ses espoirs.

Prenant la parole après Martin FAYULU qui a fait l’évaluation de la situation actuelle au pays, le Président du Rassemblement a appelé à la mobilisation générale du peuple congolais.
« Je vous invite à soutenir la journée ville morte le lundi 3 avril, à soutenir la grève générale décrétée par les syndicats le 5 avril, et  répondre à la marche pacifique annoncée par l’UDPS le 10 avril afin d’exiger la mise en œuvre de l’Accord », a déclaré Félix TSHISEKEDI. Le leader du Rassemblement a appelé tous les Congolais à se prendre en charge et demeurer en état d’alerte et de résistance.

Ainsi, le Rassemblement accuse Monsieur Joseph KABILA d’entretenir la crise politique actuelle et de préparer un référendum. Dès lors que le processus devant conduire à la mise en œuvre de l’accord est ainsi compromis, le consensus dégagé pour l’acceptation de Monsieur Joseph KABILA comme Chef de l’Etat pendant la courte période préélectorale et électorale est rompu.

Félix Tshisekedi a également annoncé qu’une série des manifestations (marches, grèves…) pacifiques seront organisées à partir du lundi 03 avril jusqu’au 24 avril 2017.

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https://youtu.be/I8FZupwQ_4k

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#RDC: Mois de la Femme : La Ministre du Genre lance les activités du mois de la femme à Maluku

La Ministre du Genre, Femme et Famille, Marie-Louise Mwange, a organisé hier lundi 6 mars dans l’enceinte de la maison communale de Maluku, une journée de sensibilisation des femmes paysannes à l’autonomisation par le travail. Cette cérémonie faisait en même temps office du lancement officiel des activités de célébration du mois de la femme.

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« C’est une première depuis la création de cette entité administrative, confiaient des notables du coin. Chants, danses, cris de joie, animations sonores, tout était au rendez-vous hier pour souhaiter aux femmes paysannes de Maluku et de la N’sele un bon début
des festivités du mois de la femme ».

« L’objectif en lançant les activités du mois de la femme à Maluku, explique la ministre du Genre, est de rendre hommage au travail abattu par les femmes paysannes de cette municipalité ». Le choix de Maluku comme lieu du lancement des activités du mois de la
femme, s’explique par le fait que les femmes qui travaillent pour nourrir leurs foyers constituent plus de la moitié de la population générale de cette municipalité, a martèlé la ministre.  » Nous nous sommes dit que la commune de Maluku est la plus grande de la ville de Kinshasa sur le plan de la superficie. Et les femmes à Maluku constituent plus de la moitié de la population. C’est ainsi que nous sommes venues promouvoir le travail fait par ces femmes qui nourrissent pratiquement toute la ville de Kinshasa « , a indiqué la ministre.

 » C’est un sentiment de joie, de compassion vis-à-vis de ces femmes qui se réveillent très tôt le matin pour nourrir toute la population de Kinshasa. C’est l’occasion de les encourager, de leur dire qu’il n’y a que le travail qui anoblit celui qui le produit. Nous leur avons conseillé d’œuvrer dans les associations, seule façon de leur venir en aide à travers par exemple des projets des microcrédits « , a ajouté la ministre.