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Les 10 principes du droit à l’information

Pour souligner la troisième Journée internationale du droit à l’information, le Projet de justice
Société ouverte présente aujourd’hui les 10 principes du droit à l’information qui ont été établis
avec des organismes partenaires.
1. L’accès à l’information est un droit universel.
Chacun peut demander de l’information, peu importe sa nationalité ou sa profession. Il ne devrait
pas y avoir d’exigences en matière de citoyenneté, et il ne devrait pas être nécessaire de justifier
la demande d’accès à l’information.
2. L’accès est la règle; le secret est l’exception.
En principe, toute l’information détenue par les organismes gouvernementaux est publique. Ces
organismes ne peuvent refuser de la communiquer que pour un nombre limité de motifs légitimes
énoncés dans une loi internationale et codifiés dans une loi nationale.
3. Le droit s’applique à tous les organismes publics.
Le public a le droit de recevoir l’information en possession des institutions financées par les fonds
publics et des organismes privés exerçant des fonctions publiques, comme les fournisseurs d’eau
et d’électricité.
4. La procédure de demande devrait être simple, rapide et gratuite.
La procédure de demande devrait être simple. La seule exigence devrait consister à fournir son
nom, son adresse et la description de l’information demandée. Les demandeurs devraient pouvoir
présenter une demande par écrit ou oralement. L’information devrait être fournie immédiatement
ou à l’intérieur d’un court laps de temps. Le coût ne devrait pas dépasser ce qu’il en coûte pour
reproduire les documents.
5. Les responsables ont l’obligation d’aider les demandeurs.
Les fonctionnaires devraient aider les demandeurs à faire leurs demandes. Si la demande n’est pas
présentée au bon organisme public, les fonctionnaires devraient la transférer à l’organisme
concerné.
6. Les refus doivent être justifiés.
Les gouvernements ne peuvent soustraire l’information à l’accès public que si la communication
cause un préjudice démontrable à des intérêts légitimes, comme la sécurité nationale ou la
protection des renseignements personnels. Ces exceptions doivent être définies clairement et
expressément dans une loi. En cas de refus de communiquer l’information, les raisons doivent être
indiquées clairement.
7. L’intérêt public a préséance sur le secret.
L’information doit être communiquée lorsque l’intérêt public prévaut sur le préjudice éventuel
que causerait sa communication. Il existe une forte présomption que l’information concernant les
menaces à l’environnement, à la santé ou aux droits de la personne, et l’information révélant de la
corruption, devrait être communiquée, étant donné le grand intérêt public que représente cette information.

8. Chacun a le droit de faire appel d’une décision défavorable.
Tous les demandeurs ont droit à un contrôle judiciaire efficace et rapide lorsqu’un organisme
public refuse ou omet de communiquer de l’information.
9. Les organismes publics devraient publier systématiquement l’information de base.
Tout organisme public devrait rendre facilement accessible l’information concernant ses fonctions
et ses responsabilités, sans qu’il soit nécessaire d’en faire la demande. Cette information devrait
être à jour, claire et présentée dans un langage simple.
10. Le droit devrait être garanti par un organisme indépendant.
Un organisme indépendant, comme un protecteur du citoyen ou un commissaire, devrait être
établi pour examiner les refus, faire de la sensibilisation et défendre le droit d’accès à
l’information.
S’appuyant sur le droit comparé et les pratiques des quelque 60 pays qui ont des lois sur l’accès à
l’information, ces principes fournissent un ensemble de normes claires pour guider les groupes de
la société civile et les législateurs dans leurs efforts pour accroître l’accès du public à l’information.
Alors que les militants de l’accès à l’information célèbrent la Journée internationale du droit à
l’information, ils peuvent prendre la mesure de plusieurs réalisations importantes qui ont fait
progresser l’accès à l’information en tant que droit fondamental de la personne en 2005 :
• La Commission interaméricaine des droits de l’homme reconnaît explicitement le droit des
citoyens d’avoir accès à l’information détenue par le gouvernement.
• Le Conseil de l’Europe a annoncé en mai 2005 qu’il commencerait l’élaboration d’une
convention sur l’accès aux documents officiels; ce serait le premier traité international qui
reconnaîtrait le droit à l’information en tant que droit de la personne.
• En septembre, 63 pays avaient des lois sur l’accès à l’information. C’est cinq fois plus qu’il y a
15 ans : seulement 12 pays avaient alors de telles lois.
Le Projet de justice Société ouverte a contribué à ces efforts internationaux en faisant la
promotion du droit d’accès à l’information, en aidant les ONG et les organismes gouvernementaux
à rédiger et à appliquer des lois, en surveillant la transparence des gouvernements et en
participant à des litiges nationaux et internationaux afin de défendre et de promouvoir le droit d’accès à l’information.

paru sur le blog : adelcacom.wordpress.com 

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#Bukavu : Dans le coulisse de Cor Akim,

IMG-20170430-WA0001AKILIMALI BUFOLE Corneille pour l’Etat Civil et ses parents; Cor Akim pour les mélomanes. Comme pour son homonyme et grande star canadienne, évoquer son nom me donne l’envie d’apprêter mes oreilles illico car Cor Akim est devenu synonyme de « bonne musique », une véritable nourriture pour le cœur et l’esprit. Jeune, talentueux, intelligent, calme,… Des qualités, il n’en manque pas en tout cas. Apres plusieurs rendez-vous manqués et quelques difficultés liées à nos programmes, j’ai enfin rencontré l’auteur de « Sorry Really ». De son identité à une vision globale de la culture bukavienne en passant par sa musique, cet ancien du Collège Alfajiri me livre, sans ambiguïté aucune, une véritable vision d’un homme de culture.

  1. Pour ceux qui ne vous connaissent, qui est Cor Akim?

Cor Akim est un artiste musicien auteur, compositeur, chanteur, interprète et pianiste Congolais évoluant pour le moment au Sud-Kivu. Avec déjà deux albums à son actif. C’est l’un des artistes dont le rêve est de défendre les couleurs artistiques du Kivu, du Congo et de l’Afrique.

  1. Vous vous êtes décidé de faire un genre de musique différent (slow) dans un univers dominé par la Rumba. Pourquoi ce choix ?

Je ne fais pas que le slow. Je fais d’autres styles comme la World music, le Zouk, le Reggae, le Jazz et même la Rumba. Dans cet univers j’ai choisi de faire quelque chose de différent parce que je me souviens du conseil de mon père qui disait : « Faire ce que tout le monde fait c’est ne rien faire ». Voilà le pourquoi de mon choix du slow. Je remercie mes fans de l’avoir bien accueilli parce qu’il y a une chanson comme « Sorry really » qui, aujourd’hui, est parmi les plus aimées  de la province.

  1. Plusieurs personnes auraient voulu vous voir dans le Gospel. Pourquoi avoir choisi la musique « profane » ?

Je n’ai pas de limite dans mos répertoire. Je chante l’amour, je chante le social, je chante pour Dieu parce que je sais que sans lui rien ne peut marcher. Dans mon premier album il y a la chanson « Son amour pour moi » dans laquelle je remercie le Tout Puissant pour tout ce qu’il fait pour moi. Et pour la fin de l’année de 2017 je prévois une autre chanson Gospel pour toujours dire merci au Très Haut. Donc, en bref, je suis un artiste sans limite rythmique ni thématique.

  1. Qu’est-ce qui vous inspire ?

Je ne saurai pas vraiment répondre avec précision à cette question. Je dirai juste que tout m’inspire : ce que je vois, ce que je vis, ce que j’entends,… c’est alors que j’utilise les cours de musique que j’ai eus dans ma tendre enfance pour avoir de bonnes mélodies, c’est alors que j’utilise mes notions de dissertation pour faire des textes sensés. Mais tout cela se concrétise avec l’aide de l’Esprit  Dieu

  1. Vous venez de mettre un album sur le marché du disque. Que dites-vous dans ce dernier ?

Voilà l’album « The Greatest » (Un des plus grands) est un grand projet que J’ai réalisé pour parler au monde qui m’entoure. Neuf titres pour apporter un plus à la culture Kivutienne mais aussi encourager toutes ces personnes qui ne se limitent pas seulement à rêver, mais à transformer leurs rêves en réalité, à se battre encore ; pour encourager la jeunesse à avoir une vision positive et un objectif pour donner une meilleure image du Kivu au Congo, a l’Afrique et au monde.

  1. Dans la chanson « L’un des plus grands » vous rendez hommage à plusieurs personnalités de l’histoire notamment Lumumba et Mandela. Etes-vous en train de vous engager sur la voie du militantisme ?  

Comme dit ci-haut je n’ai pas de limite thématique. Je chante ce que je vis, ce que je vois dans l’objectif de rendre meilleure la communauté dans laquelle je vis. S’il me faut dénoncer certains actes ignobles, en tout cas je ne vois rien qui pourrait me retenir, aussi longtemps que je sais que cela pourrait apporter un changement.

  1. Croyez-vous au fait que la musique puisse influencer positivement tel ou tel autre secteur de la vie au sein de la communauté ?

Oui naturellement. La musique est l’une des voies qui véhiculent rapidement un message et donc je crois que ça puisse aider pour un changement dans un milieu.

  1. Financièrement, la musique n’est pas encore rentable dans notre milieu. Qu’est-ce qui vous retient dans ce secteur improductif ?

Je n’approuve pas l’idée de dire quelle n’est pas rentable car ça serait ingrat alors qu’il y a certaines personnes qui continuent à soutenir l’Art du Kivu. Je dirai peut être qu’elle n’est pas aussi rentable qu’ailleurs, ou qu’elle ne l’est pas ici comme elle devait l’être. Ici, chez moi et je ne fouirai pas ma maison parce qu’il y a une crise. Je partirai oui, comme tout père qui va chaque matin pour chercher du pain pour sa famille, mais qui revient chaque soir pour partager ce qu’il trouve avec les siens. Bukavu c’est chez moi, le Kivu c’est mon royaume (rire), le Congo c’est mon berceau et je ne cesserai pas d’être humain. Rassures-vous que je me donnerai toujours le temps de revenir chez moi, peu importe le succès que nous réserve l’avenir.

  1. Que doit-on faire pour que la musique devienne un business rentable à Bukavu ?

La réponse serait que nous apprenions à faire des œuvres de qualité. Surtout des œuvres répondant aux standards internationaux. Une fois faites, il ne restera qua se créer un bon management, se vendre et se faire jouer à l’international et hop on est une grande star. Et quand on est une célébrité, on les attire les producteurs. On ne va pas se dire qu’à Bukavu il n’y a pas d’argent. On voit chaque jour des mécènes faire venir jouer telle ou telle autre célébrité ici chez nous. C’est parce qu’il n’y a pas quelqu’un de chez nous qui se soit déjà lancée au niveau international. Mais je suis sur que si demain il y en a un qui se lance, ces mécènes ne pourront pas se retenir à investir dans lui. On le sait c’est du business, ils veulent gagner de l’argent et c’est difficile d’investir quand on est loin de croire qu’on va récupérer ce qu’on a dépensée. Donc aux artistes de se professionnaliser avant d’espérer une aide quelconque

  1. Comment faites-vous face aux échecs dans votre carrière ?

« L’expérience est un ensemble d’erreurs », dit-on. Donc pour moi un échec, c’est une leçon et pas une barrière. Quand quelque chose ne marche pas comme prévu, je ne me décourage pas, je cherche un plan B et j’avance. Il faut aussi avoir en tête que la vie ne va pas toujours comme on le veut, donc rester positif malgré tout, ne pas perdre espoir  et surtout ne pas perdre sa vision.

Copyright, credit photo :  @MoiseMakangaraA

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#RDC: Mois de la Femme : La Ministre du Genre lance les activités du mois de la femme à Maluku

La Ministre du Genre, Femme et Famille, Marie-Louise Mwange, a organisé hier lundi 6 mars dans l’enceinte de la maison communale de Maluku, une journée de sensibilisation des femmes paysannes à l’autonomisation par le travail. Cette cérémonie faisait en même temps office du lancement officiel des activités de célébration du mois de la femme.

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« C’est une première depuis la création de cette entité administrative, confiaient des notables du coin. Chants, danses, cris de joie, animations sonores, tout était au rendez-vous hier pour souhaiter aux femmes paysannes de Maluku et de la N’sele un bon début
des festivités du mois de la femme ».

« L’objectif en lançant les activités du mois de la femme à Maluku, explique la ministre du Genre, est de rendre hommage au travail abattu par les femmes paysannes de cette municipalité ». Le choix de Maluku comme lieu du lancement des activités du mois de la
femme, s’explique par le fait que les femmes qui travaillent pour nourrir leurs foyers constituent plus de la moitié de la population générale de cette municipalité, a martèlé la ministre.  » Nous nous sommes dit que la commune de Maluku est la plus grande de la ville de Kinshasa sur le plan de la superficie. Et les femmes à Maluku constituent plus de la moitié de la population. C’est ainsi que nous sommes venues promouvoir le travail fait par ces femmes qui nourrissent pratiquement toute la ville de Kinshasa « , a indiqué la ministre.

 » C’est un sentiment de joie, de compassion vis-à-vis de ces femmes qui se réveillent très tôt le matin pour nourrir toute la population de Kinshasa. C’est l’occasion de les encourager, de leur dire qu’il n’y a que le travail qui anoblit celui qui le produit. Nous leur avons conseillé d’œuvrer dans les associations, seule façon de leur venir en aide à travers par exemple des projets des microcrédits « , a ajouté la ministre.